
[102] Littérature par thème
quota : 79 places
Enseignant |
Horaire |
Salle |
---|---|---|
Frank Lanot | Le mercredi de 14h à 15h30 |
salle 90 |
Calendrier :
8 octobre
14 janvier
8 avril |
Comment la Littérature met en scène les grandes questions de l’aventure humaine
La thématique choisie est celle d’une réflexion sur la manière dont la Littérature offre la représentation d’un certain nombre de sujets. Miroir du réel qu’elle reflète, la Littérature n’en construit pas moins, de manière active et décisive, des significations qu’elle propose aux lecteurs.
Faire la guerre, travailler et produire, voyager de par le monde, conjuguer richesse et pauvreté, aimer d’amour ou d’amitié, voilà qui est le propre de l’humanité, et que les écrivains n’ont eu de cesse d’interroger, dans leurs romans, leurs poèmes et leurs pièces de théâtre.
Il sera fait la plus grande place aux personnages, aux lieux, aux scènes et aux situations qui font encore et toujours partie de notre mémoire culturelle collective, au point d’être devenus, pour certains, des emblèmes irremplaçables.
- Chacun des thèmes qui sont déclinés ci-dessous correspond à une séance d’une heure 30
- Il sera proposé un ensemble de 8 séances (octobre 2025 à mai 26)
- Le jour retenu sera le mercredi de 14h à 15h30
- La représentation littéraire du Voyage :
L’animal humain est clairement homo viator, un être qui voyage : migrations, expéditions, aventures lointaines sont au cœur de l’aventure de l’humanité. Mais vivre ne va pas sans dire : tout voyage est raconté, le voyageur passant de l’espace du monde à celui de la feuille de papier. Notes, journaux, carnets, fictions et poèmes, tout fait texte pour le voyageur rentré au bercail. - La représentation littéraire de l’Animal :
Nos frères inférieurs sont bien plutôt nos frères intérieurs : nous portons en nous des images multiples, complexes, enchantantes comme inquiétantes, de ces bêtes, réelles ou symboliques, qui peuplent nos existences et nos imaginaires, et sans lesquelles nous ne saurions vivre. - La représentation littéraire de la Guerre :
Depuis l’Iliade, les textes littéraires mettent en scène ce fait proprement humain qu’est la guerre. Décrite, chantée, louée, blâmée ou combattue, la Guerre parcourt le monde et les livres, et c’est bien elle qui a fait l’Histoire, et les histoires. - La représentation littéraire de la Passion amoureuse :
« Je t’aime… moi non plus » : l’aphorisme de Gainsbourg résume le mal d’aimer, à la fois difficulté d’aimer et souffrance de l’amour. Passion a pour racine pathos et patior, qui signifient sentir, et aussi souffrir. Les gens heureux n’ont pas d’histoire, dit-on : et les gens amoureux ? - La représentation littéraire de l’Enfance :
L’enfant est le père de l’homme, comme l’homme est le père de l’enfant : rarement réciproque contradictoire n’aura été plus commentée, glosée, illustrée et romancée que cette double filiation essentielle. - La représentation littéraire du Travail :
Pas d’homo sapiens sapiens sans l’homo laborans : la pensée est liée au travail, à cette énergie que l’animal humain déploie pour être, exister, devenir et se construire sans cesse. Seule l’utopie ignore le travail, tout comme elle ignore l’Histoire et le changement. - La représentation littéraire de l’Argent :
Animal politique, l’animal humain est un animal économique : donner, recevoir et rendre sont les verbes fondateurs des sociétés. L’acte d’échanger rythme la marche des relations sociales, et la Littérature a donné une place croissante à l’argent dans les affaires humaines. - La représentation littéraire de la Ville :
Les villes sont nées en même temps que l’écriture : tracer des rues sur le sol, tracer des signes sur la page sont ainsi des actions jumelles. Les récits font une large place aux descriptions de villes, tant les lieux que nous habitons sont des lieux qui nous habitent, intensément.